Agriculture et biodiversité : Quelles formes d’agriculture favorisent la biodiversité et comment ?
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- LE 20 juin 2024

BIODIVERSITÉ ET AGRICULTURE : UNE RELATION D’INTERDÉPENDANCE 

La biodiversité est l’immense variété que nous voyons dans toute vie sur terre. Elle englobe la pluralité de la vie à tous les niveaux : la diversité des espèces, la diversité génétique et la diversité des habitats et des écosystèmes. Une plus grande richesse en organismes contribue à augmenter la diversité fonctionnelle du système et le bon développement des processus naturels nécessaires à l’agriculture, comme la régulation naturelle des ravageurs, la pollinisation des fleurs par les insectes ou la décomposition de la matière organique en humus1.

L’intensification agricole des dernières décennies a conduit à une homogénéisation et une simplification encore plus grandes du paysage ainsi qu’à une perte de biodiversité.2
C’est pour cette raison que l’agriculture biologique apparaît comme une alternative verte qui offre des opportunités claires en matière de biodiversité et de comparaison avec l’agriculture conventionnelle.Dans cet article, nous expliquerons comment l’agriculture durable peut englober la biodiversité en minimisant son impact sur les écosystèmes sauvages.

Pourquoi la biodiversité est-elle importante ?

La biodiversité est importante pour l’agriculture depuis le début et le maintien de la biodiversité dans la nature et dans les cultures présente des avantages pour l’exploitation agricole. Les plantes, le sol et les animaux dépendent les uns des autres.

La biodiversité dans l’agriculture durable :

En adoptant à la fois les connaissances traditionnelles et les nouvelles recherches, les agriculteurs et les scientifiques produisent des aliments d’une manière qui exploite la biodiversité pour tirer le meilleur parti de ce que la nature offre.

Alors, quelles formes d’agriculture favorisent la biodiversité et comment ?

  1. Agroécologie : il s’agit d’un élément vital de l’agriculture régénérative, qui crée des ressources naturelles telles que des sols et de l’eau sains plutôt que de les utiliser. Ce qui est intéressant est que ces pratiques sont souvent adaptées des pratiques des peuples autochtones du monde entier, qui ont créé des systèmes agroécologiques complexes en équilibre avec la nature.

  2. Création des agro-écosystèmes fonctionnels : Ce type de systèmes ne dépend pas des produits chimiques. Il s’agit de sélectionner des plantes qui bénéficieront les unes des autres plutôt que de compter sur des intrants chimiques. Par exemple, les légumineuses comme les haricots et les lentilles ajoutent au sol de l’azote vital, dont d’autres plantes ont besoin pour pousser. Cela présente des avantages qui s’étendent au-delà de l’exploitation agricole3.

    En fait, dans un agro-écosystème riche, les microbes sains du sol fournissent des nutriments aux plantes. Les plantes, également, fournissent de la nourriture et un habitat aux insectes et aux oiseaux utiles qui les pollinisent et luttent contre les ravageurs. Le bétail peut recycler les restes de récoltes et fournir des engrais naturels aux champs et aux pâturages grâce au fumier. Les agro-écosystèmes dépendent de la diversité pour rester en équilibre, ce que l’agriculture industrielle perturbe.

  3. Agroforesterie : Elle transforme les plantes ligneuses en cultures et en pâturages. Cela peut inclure des arbustes coupés et récoltés, des arbres fruitiers ou à noix. Les racines des arbres améliorent également la fertilité des sols en ajoutant du carbone et en empêchant l’érosion.

L’élevage dans les systèmes agroécologiques

En mangeant les résidus des récoltes qui pourraient être gaspillés, le fumier animal crée un engrais naturel efficace qui favorise un sol riche et une productivité élevée des plantes.
Un fait intéressant est que les peuples autochtones du monde entier ont utilisé le bétail en pâturage de cette manière pour gérer les prairies afin de maximiser la productivité
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L’ adoption de ces systèmes aujourd’hui peut bénéficier à la biodiversité des prairies sauvages.

La conservation de la biodiversité dans l’agriculture durable est cruciale pour garantir la survie humaine et la stabilité de l’environnement. Même si nous sommes confrontés à des défis sur la voie de la durabilité, l’intégration de la recherche et la collaboration entre les secteurs de l’agriculture et de la conservation peuvent ouvrir la voie à une coexistence productive et durable.

En bref, la biodiversité dans l’agriculture est nécessaire pour un avenir meilleur.

Sources : 

  1. Anel, B., A.Cogliastro, A. Olivier et D. Rivest. 2017. Une agroforesterie pour le Québec. Document de réflexion et d’orientation. Résumé analytique. Comité agroforesterie, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec. 10 p.

  2. Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal (2022, 19 décembre), 15e Conférence des parties à la convention sur la diversité biologique (COP15), Montréal, Programme des Nations Unies pour l’environnement, document PDF, https://www.cbd.int/doc/decisions/cop-15/cop-15-dec-04-fr.pdf, 16 p.

  3. FAO, 2002. “Organic agriculture,environment and food security”. Environ. Nat. Res., n. 4. FAO Rom.

  4. HOLE, D.G., PERKINS, A.J., WILSON, J.D., ALEXANDER, I.H., GRICE, P.V., EVANS, A.D. (2005). Does organic farming benefit biodiversity? Biological Conservation 122: 113-130.

  5. Jensen, Erik Steen, et al. “Legumes for Mitigation of Climate Change and the Provision of Feedstock for Biofuels and Biorefineries. A Review.” Agronomy for Sustainable Development, vol. 32, no. 2, 19 Oct. 2011, pp. 329–364., doi:10.1007/s13593-011-0056-7.

  6. SANS, F.X. (2007). « La diversidad de los agroecosistemas ». Ecosistemas, 16(1): 44-49

 

Cet article a été rédigé par Marta, « “L’un de mes objectifs quotidiens est de profiter de la nature au moins 30 minutes par jour, c’est mon éco-défi ! »