Ils n’étaient pas censés se rencontrer et pourtant… Nos déchets dans les océans sont bien là, en masse. On estime que la quantité de plastique qui finit dans l’océan chaque année est d’environ 10 millions de tonnes, soit un total de 150 millions de tonnes de déchets en tout aujourd’hui.
On note qu’un déchet aquatique est défini comme un matériau ou un objet fabriqué utilisé au profit de l’humanité qui est directement ou indirectement jeté ou abandonné dans les milieux aquatiques.
A ce jour, les 10 déchets les plus retrouvés sur les côtes sont : les bouteilles, les filtres de cigarette, les cotons tiges, les paquets de chips et emballages de bonbons, les serviettes hygiéniques et tampons, les sacs en plastique, les couverts et pailles, les gobelets, les ballons ainsi que les emballages de restauration rapide.
De nos mains aux océans
Après avoir constaté que notre plastique se retrouvait dans les océans, il est essentiel de se demander comment il s’y retrouve.
On peut alors voir que les déchets rejoignent la mer de différentes manières :
- Les cours d’eau : en traversant de nombreux terrains agricoles, industriels ou agglomérations urbaines, ils drainent de multiples éléments que l’on retrouvera ensuite en mer.
- Les vents : qui emportent le plus souvent des déchets légers comme les sacs plastique ou des déchets en polystyrène vers les cours d’eau pour arriver à terme dans les océans.
- Les courants marins : qui ont un rôle crucial dans le transport et la répartition des déchets. Certains détritus peuvent d’ailleurs se retrouver dans des zones où il n’existe pas ou très peu d’activité humaine.
La sonnette d’alarme pour un écosystème en danger
En trouvant la mer, ce plastique menace la santé des écosystème, des animaux marins mais aussi des humains.
Les macroplastiques
Il y a, tout d’abord, ce que l’on appelle les macroplastiques, qui sont les plus gros morceaux.
On considère les sacs, les anneaux pour les canettes, les pailles, les bouteilles, les cordes, les emballages de plats à emporter et de nombreux autres objets que nous utilisons dans notre vie quotidienne.
Ils peuvent constituer une menace pour la faune en cas d’enchevêtrement ou d’ingestion.
Les microplastiques
Ensuite, il y a ce que l’on appelle les microplastiques, qui sont des particules d’une taille inférieure à cinq millimètres et qui représentent plus de 90% des plastiques marins des eaux de surface.
Or, lorsqu’il se décompose, ce plastique devient un autre type de menace. Les petits poissons ou les espèces situées au bas de la chaîne alimentaire absorbent ces micro plastiques lorsqu’ils filtrent l’eau et les toxines qu’ils contiennent vont remonter la chaîne et finir par être ingérés par les grands animaux ou par nous-même.
Pour souligner ça, un rapport du WWF indique que le plastique est, chaque année, responsable de la mort de 100 000 mammifères marins et d’un million d’oiseaux. Plus de 270 espèces animales différentes sont particulièrement victimes d’enchevêtrement dans certains déchets. 240 espèces en ingèrent, ce qui entraine généralement la mort. Ce constat mène alors de nombreux scientifiques à parler d’une 6ème extinction de masse des espèces.
Un continent à part entière
De plus, selon une étude de la Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation, tapissent les fonds marins entre 8 et 14 millions de tonnes de micro plastiques, y compris dans des endroits reculés (dans l’océan Arctique, dans les glaces de mer de l’Antarctique et jusque dans la fosse des Mariannes, à des profondeurs allant de 1 655 à 3 062 mètres), ce qui est très inquiétant.
De part ces tonnes de déchets que l’on peut compter dans les océans, s’est créé le “7ème continent”, qui se situe au nord-est de l’océan Pacifique. On estime aujourd’hui sa taille à plus d’1,6 millions de km2, soit trois fois la France métropolitaine.
Les résultats montrent que près de 92% de ces déchets proviennent de seulement 6 nations : le Japon (33,6%), la Chine (32,3%), la Corée (9,9%), les États-Unis (6,5%), Taiwan (5,6%) et le Canada (4,7%).
Source de l’image : Surfrider Foundation Europe
Rattraper nos erreurs
Quand le plastique que nous utilisons dans notre vie quotidienne finit par atteindre ainsi les océans les plus profonds, il est plus urgent que jamais de trouver des moyens de nettoyer nos déchets ou de cesser d’en fabriquer autant. Nous pouvons tous contribuer à réduire les matières plastiques qui se retrouvent dans nos océans.
De notre propre initiative, nous pouvons mettre en place des programmes de nettoyage des côtes qui permettent d’éviter que les gros morceaux de plastique ne se décomposent en petits morceaux et ne se répandent dans le monde entier. Nous pouvons aussi rechercher et choisir des alternatives durables faites de matériaux comme le bois, le verre ou les fibres naturelles, soutenir les industries de recyclage des déchets, éliminer nos déchets de manière réfléchie afin qu’ils ne finissent pas dans l’environnement…
De surcroît, les Etats mettent des lois en place pour réduire les risques de catastrophe. On constate l’interdiction de l’utilisation des sacs en plastique dans les magasins, l’interdiction les produits plastiques à usage unique tels que les couverts, les assiettes, les pailles et les cotons tiges, le principe “pollueur-payeur”, des prévisions en ce qui concerne des exigences de marquage pour les serviettes et les tampons hygiéniques ainsi que pour les filtres à cigarette, les gobelets en plastique, les lingettes humides pour informer les consommateurs de leur impact environnemental négatif…
Ce que l’on risque en ne passant pas à l’action
Chaque année, plus de 10 millions de tonnes de plastique continuent en effet d’être déversées dans les habitats marins. Un nombre qui pourrait tripler en seulement 20 ans si rien ne change.
Notre belle planète pourrait, d’ici 2050, porter plus de déchets que de poissons dans ses océans.
Cet article a été rédigé par Victoria, sa citation préférée de chez préférée :
« Fais n’importe quoi, mais tires-en de la joie » – Henry Miller
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