L’empreinte carbone des moyens de transports
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- LE 3 octobre 2022

En France, le transport arrive à la première place des secteurs les plus polluants , devant l’agriculture et le BTP. En effet, il représente environ le tiers des émissions de gaz à effet de serre (GES) de notre pays, soit environ 136 millions de tonnes de CO2 chaque année d’après le rapport Secten 2020 du CITEPA (Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique).

Ces chiffres vous donnent le tournis ?

 

Merci à Nina, fondatrice de Green Up, pour ces superbes infographies ! Green Up c’est un média engagé et indépendant pour se reconnecter à la nature, prendre le temps, prendre conscience et agir pour l’environnement.

 

Tour de piste de l’empreinte carbone des principaux moyens de transports

  • L’avion ✈️

Le secteur aérien constitue 3 % des GES du transport. Toutefois, ce résultat ne tient compte que des trajets internes à notre pays. En prenant en compte les trajets internationaux au départ et à l’arrivée de la France, le trafic aérien représente presque 14 % de ces émissions. Selon une étude publiée dans Nature Climate Change, les émissions de dioxyde de carbone ne représentent qu’un tiers de l’impact du d’un avion sur l’environnement. En effet, les traînées blanches des appareils en haute altitude rejettent également d’autres gaz participant au dérèglement climatique, faisant de l’avion l’un des modes de transport les plus polluants.

Certaines compagnies aériennes proposent de compenser les trajets. Bonne idée ou greenwashing ? Investir dans un projet environnemental (ex : planter des arbres) n’annule absolument pas la pollution générée par un voyage en avion. Elle allège juste un peu la conscience des passagers. Il y a un décalage temporel entre la durée d’un trajet en avion, pollution immédiate, et la croissance d’un arbre sur plusieurs premières années. Les forêts ne peuvent pas stocker une quantité illimitée de dioxyde de carbone. Aussi, la vie d’un arbre peut rencontrer plusieurs aléas (maladie, incendie, etc).

  • La voiture 🚗

Il s’agit du mode de transport le plus utilisé par les Français et constitue la moitié des GES du secteur du transport. La moitié des trajets effectués en voiture font moins de 5 km. 4 français sur 10 ayant un trajet domicile-travail de moins de 1 km le font en voiture. A titre de comparaison, ce même trajet peut se réaliser en 10 minutes à pieds ou en 4 minutes environ en vélo.

Voiture thermique ou voiture électrique ? Mise en avant par de nombreuses campagnes publicitaires, la voiture électrique n’est pas si propre que ça. La fabrication d’une voiture électrique émet presque 2 fois plus de CO2 que celle d’une voiture thermique. La pollution de l’eau et du sol est, au moins, multipliée par deux du fait de l’extraction de métaux pour la fabrication de la batterie. L’impact carbone dépend aussi l’énergie utilisée pour charger celle-ci (nucléaire, charbon, gaz de schiste, etc). Il est aussi question de son hypothétique recyclage quand elle sera arrivée à la fin de son cycle de vie. La voiture « écolo » n’existe donc malheureusement pas. Si on se concentre uniquement sur l’utilisation et non sur la fabrication : la voiture électrique a moins d’impact que la voiture thermique, en France, du fait de notre mix énergétique 

  • Le train 🚆

Parmi les bons élèves, le train est un des modes de transport les plus respectueux de la planète (en France, toutefois). Le trafic ferroviaire représente moins 1 % des GES du secteur du transport. A titre de comparaison, un trajet Paris-Toulouse en avion est 50 fois plus polluant que ce même voyage effectué en train.

Toutefois, chaque catégorie de train n’a pas le même impact. En moyenne, un TER pollue plus qu’un TGV, mais toujours bien moins qu’une voiture. En effet, certaines lignes TER ne sont pas encore électrifiées et fonctionnent au diesel.

  • Le vélo 🚴‍♀️

Il s’agit, sans équivoque, du mode de transport le moins impactant (avec la marche à pieds pour les petites distances). Nul besoin de carburant ou d’électricité, puisque l’énergie vient exclusivement du cycliste, du moins pour le vélo conventionnel. Bon pour la santé et pour la planète !

Concernant le vélo électrique, à l’instar de la voiture électrique, l’impact carbone provient majoritairement de la fabrication de la batterie et de la provenance de l’électricité pour recharger celle-ci.

Ainsi, à cause de son mode de production, le vélo électrique est deux fois plus polluant que le vélo traditionnel. Il reste bien sûr une bonne alternative à la voiture.

Même problématique avec la trottinette électrique. De plus, celles en libre service ont une durée moyenne d’1 mois, quand elles ne se retrouvent pas dans l’eau engendrant une pollution environnementale et sanitaire.

D’autres impacts

Au-delà des problèmes de fabrication et d’utilisation d’un mode de transport, d’autres actions ont dû être menées en amont. Pour construire des routes, des pistes d’atterrissage, des lignes de chemins de fers, il a fallu déforester, détruire des champs, bétonner, etc. et donc artificialiser le paysage.

Envie d’aller plus loin ?

Le site mon impact carbone permet, pour un nombre de kilomètre donné, de calculer l’empreinte carbone de chaque moyen de transport. Pour les longs trajets, n’oublie pas d’afficher l’impact des traînées pour l’avion.

Cet article a été rédigé par Caroline, qui a pour devise “soyez le changement que vous voulez voir dans le monde”

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