Les 10 leviers de passage à l’action pour la planète
Se-mettre-au-vélotaf-scaled
- LE 21 avril 2023

La mobilisation des citoyen.ne.s est indispensable pour la transition écologique. Vous avez sûrement déjà pu lire qu’environ 25 à 40% des efforts pour décarboner la France d’ici 2050 doivent être portés par les individus.

En réalité, il est très complexe d’estimer le pourcentage de contribution réelle des actions citoyennes à la transition écologique.

En effet, les entreprises et le secteur public, qui sont supposés d’après ce rapport avoir la majorité des efforts restant à fournir, sont composés d’une somme d’individus qui ont chacun un certain pouvoir de décision, mais qui sont également influencés par la mobilisation citoyenne (exemple : manifestation, pétitions, boycotts, nouvelles exigences citoyennes) et/ou de leur entourage.

Ainsi, les individus sont au cœur de la transition écologique.

Alors que les enjeux climatiques commencent à être connus du grand public et que ces effets commencent à se faire ressentir (ex : incendie, sécheresse, hausse du prix des matières agricoles etc …) , le passage à l’action concret des citoyens dans leur vie personnelle n’en découle pas nécessairement, car la transition n’est pas si simple à entamer.

Après 3 ans à essayer de comprendre auprès de notre communauté de MPP Players ce qui pousse réellement les gens à agir, voici les 10 leviers qu’on identifie comme clés pour une mobilisation citoyenne à la hauteur des enjeux de la transition écologique. 

Parier sur le collectif

Que ce soit par manque d’idées, de compétences, de moyens ou encore en raison d’une trop grande éco-anxiété, il est souvent difficile de se motiver seul. Le collectif permet l’émulation. C’est le phénomène de facilitation sociale : la présence d’autrui a un effet incitatif sur les efforts d’un individu. Le sentiment d’appartenance à une communauté est aussi bénéfique pour le bien-être et peut constituer une motivation en soi.

C’est pourquoi Ma Petite Planète est un jeu par essence collectif, qui propose de jouer au sein de ligues de 6 à 24 personnes, avec des défis à relever parfois en équipe. Plusieurs éditions sont organisées par an, avec l’ambition de motiver un maximum de personnes à agir ensemble et en même temps, pour donner un sentiment de puissance et de mobilisation collective. Par ailleurs, les Joueurs partagent avec leurs co-équipier.e.s leurs réalisations de défis, mais aussi leurs joies, leurs difficultés : ils débattent parfois et se motivent ensemble. L’écologie doit être pensée comme “un sport collectif” !

Connecter les écolos de tous niveaux 

La connexion entre personnes déjà bien engagées pour l’écologie et d’autres moins engagées est bénéfique pour tous. Cela permet de créer un effet d’entraînement. C’est en effet l’un des grands principes du mentorat. Les bénéfices ne profitent pas uniquement à la personne mentorée mais également à son mentor qui en plus d’un sentiment gratifiant, vit une expérience très enrichissante et est invité à voir la problématique sous un autre angle, à se mettre à la place de l’autre pour trouver d’autres moyens d’agir.

A l’instar du rôle que peuvent jouer les référents RSE dans les entreprises ou les éco-délégués dans les écoles, Ma Petite Planète réunit des personnes plus ou moins écolos à l’aide d’« ambassadeurs », qui ont pour mission d’embarquer leur entourage dans l’aventure et de tirer vers le haut les membres de leur ligue.

Donner envie de se dépasser

Les individus peuvent être motivés par le dépassement de soi, la compétition, la comparaison aux autres, et la volonté de tendre vers un objectif commun qui a du sens.  C’est à la fois le fruit de la construction de nos sociétés contemporaines, et de la nature humaine même. La compétition couplée à la coopération peut créer une nouvelle dynamique sur un sujet fédérateur, comme celui de la protection de l’environnement. C’est notamment un phénomène qui pousse les athlètes à se dépasser lors d’une compétition en équipe : leurs performances sont souvent meilleures que lorsqu’ils/elles s’entraînent seul.e.s.

A l’instar du rôle que peuvent jouer les référents RSE dans les entreprises ou les éco-délégués dans les écoles, Ma Petite Planète réunit des personnes plus ou moins écolos à l’aide d’« ambassadeurs », qui ont pour mission d’embarquer leur entourage dans l’aventure et de tirer vers le haut les membres de leur ligue.

Rendre plus ludique le passage à l’action

Le jeu permet de développer les apprentissages, les compétences sociales et l’intégration des connaissances, particulièrement chez les enfants. D’après une étude de 2022 de l’Université de Cambridge, la pédagogie par le jeu, guidée par des adultes, serait au moins aussi efficace pour l’acquisition des apprentissages que l’éducation traditionnelle  – voire plus efficace pour certains apprentissages.

Ma Petite Planète utilise les dynamiques du jeu en utilisant un système de points et de niveaux par exemple, mais aussi en créant un univers de jeu avec  des personnalités emblématiques de l’écologie pour représenter son équipe.A l’instar du rôle que peuvent jouer les référents RSE dans les entreprises ou les éco-délégués dans les écoles, Ma Petite Planète réunit des personnes plus ou moins écolos à l’aide d’« ambassadeurs », qui ont pour mission d’embarquer leur entourage dans l’aventure et de tirer vers le haut les membres de leur ligue.

Distribuer des récompenses

L’obtention de récompenses, même symboliques, peut être très incitative. Le circuit de la récompense de notre cerveau, indispensable à notre survie , fournit en effet la motivation nécessaire à la réalisation d’actions adaptées, provoquant du plaisir [3].

Ma Petite Planète actionne ce levier en remettant des badges aux joueurs s’ils ont complété tous les défis d’une même thématique, ou en offrant des prix avec ses partenaires aux meilleurs MPP Players. Du côté des entreprises, des récompenses collectives sont également mises en place pour les meilleures ligues.

Un levier aussi actionné par par le ministère de l’Education nationale, qui décerne le prix de l’action éco-déléguée de l’année, pour les élèves du CM1 au lycée.

Créer des récits écologiques positifs 

La création de récits qui donnent envie autour de l’écologie, qui en font une aventure motivante voire épique, constitue un levier essentiel de la transition. Les récits majoritaires de nos sociétés sont écocides, comme le bien-être par la surconsommation. Nous avons donc besoin de créer de nouveaux récits, inspirants et positifs, qui permettent à chacun.e de se retrouver dans les objectifs de la transition écologique tant rationnellement qu’émotionnellement. Les émotions jouent en effet un rôle essentiel dans le passage à l’action car les apprentissages se fixent mieux quand elles sont mobilisées. Si certaines émotions sont limitantes, qualifiées de « négatives », comme un trop-plein de pessimisme, d’autres sont facilitantes, ou « positives ». C’est pourquoi il s’agit de présenter l’écologie comme une opportunité vers le “mieux” et pas uniquement vers le “moins”. Depuis plusieurs années, des personnalités comme Cyril Dion ou des initiatives telles la Fresque des Nouveaux Récits, s’attèlent à faire de l’écologie et de la sobriété un présent et un futur enviables.

Chez Ma Petite Planète, la bonne ambiance, le ton parfois décalé, les jeux de mots à foison et le parti pris positif sont de rigueur !
De plus la validation de défis donne une impression de progression vers un avenir meilleur. 

Accompagner un changement d’habitudes durable

 

Même si la transition écologique est urgente, il est primordial de prendre du temps pour adopter les bonnes pratiques et habitudes sur le long terme. Il s’agit d’un véritable défi, dans une société de plus en plus digitale où notre capacité d’attention et de concentration a fortement baissé..

Les initiatives se déroulant sur plusieurs semaines ou mois, comme Ma Petite Planète qui a lieu sur 3 semaines, sont particulièrement propices à provoquer un changement durable des comportements. L’enjeu pour maximiser l’impact, c’est que l’expérience vécue soit suffisamment longue pour être transformante, et suffisamment courte et avec un horizon de fin relativement proche pour tenir les participants en haleine !

Fixer des objectifs précis et mesurables

La fixation d’objectifs précis et la possibilité de se rendre compte de sa progression et des résultats concrets de ses efforts sont déterminants. La performance est améliorée si les objectifs fixés sont précis, avec une deadline claire. Ils peuvent être audacieux tout en étant atteignables et les impacts doivent pouvoir être mesurés.

Il est particulièrement encourageant de réaliser que les éco-gestes ont bien des impacts concrets, par exemple en termes d’empreinte carbone, de quantités de déchets évités ou d’eau économisée, même s’ils ne sont qu’estimés.

La multiplication des calculateurs d’empreinte carbone/environnementale témoigne, entre autre, de l’intérêt des citoyens pour cet aspect. Certains calculateurs vont au-delà des habituels questionnaires de 5 minutes et graphique d’impacts, ils permettent de se fixer des objectifs précis par thématique pour visualiser et obtenir sa progression dans le temps.

Une partie des défis Ma Petite Planète est proposée dès le lancement de l’édition : le/la MPP Player peut alors se fixer un objectif de défi et suivre son évolution en les ajoutant dans leurs favoris et définir un planning de réalisation par semaine. L’arrivée de défis “flash”, avec une date de fin fixée dans l’application, permet d’avoir une deadline précise pour ces défis. De plus, certains défis plus engageants sont graduels : commencer par une semaine végétarienne puis tenter une semaine végétalienne. Enfin, après chaque édition les joueurs reçoivent un calcul des mesures d’impact.

Permettre l’appropriation des enjeux écologiques

L’appropriation individuelle des enjeux écologiques en passant par l’adaptation au niveau de chacun.e permet aux individus de se sentir plus concernés. Si d’après un sondage Ifop de 2020, 82% des Français se sentent concernés par la lutte contre le changement climatique, seulement 20% mènent des actions de terrain [8]. Les individus ne sont pas non plus égaux en temps, en argent ni en capacité morale et physique d’agir.

Sensibiliser un maximum de monde est donc une bonne première approche. On voit quelques initiatives se développer. L’université de Strasbourg a organisé de janvier à juillet 2022 une série de projections-débats sur la transition écologique pour les habitants des quartiers populaires de la périphérie de Strasbourg : “Glaneurs, jardiniers, voisins. Université citoyenne et solidaire de la transition écologique ».

Pour accompagner le passage à l’action, Ma Petite Planète s’adresse au public le plus large possible, des néophytes aux experts en gestes écologiques. Les défis ont différentes difficultés, allant de très facile (1 point) à très difficile (10 points). Les joueurs peuvent aussi créer leurs propres défis de ligue. Par ailleurs, les défis MPP sont pensés pour être les plus universels et inclusifs possibles.

Donner des solutions concrètes

Il ne s’agit pas simplement de pointer du doigt le problème, mais de donner des solutions concrètes sur le passage à l’action écologique, en orientant vers les meilleures pratiques, les outils les plus efficaces (notamment digitaux), et en donnant des exemples. 

D’après un sondage de 2022, 68% des Français estiment que le traitement médiatique de la transition écologique n’est pas assez concret : La plateforme du ministère de la Transition écologique “Les bonnes habitudes” invite les individus à utiliser la règle des « 3 R : Réduire, Réutiliser, Recycler » pour diminuer l’empreinte écologiques de nos achats.

Ma Petite Planète souhaite apporter des solutions concrètes pour des problématiques autour de différentes thématiques en une seule application. Derrière chacun des défis, des conseils très pragmatiques sont donnés, et des explications “pour aller plus loin” permettent de bien se saisir du sujet et de comprendre les enjeux, notamment les ordres de grandeur !

Sans remettre en cause le poids des institutions économiques et politiques, pour avancer dans la transition écologique, le changement qui vient et viendra des individus sera primordial, dans une vision bottom-up. Les individus ont une capacité d’action qu’il est pressant de saisir. Prendre conscience des leviers possibles de mobilisation à l’échelle individuelle permet de démultiplier les impacts du passage à l’action.

LES THÈMES MPP

Les prochains thèmes

zero dechet

NOUS SUIVRE

   RETOUR VERS LE SITE

NOUS CONTACTER

MPP ENTREPRISE

mathilde@mapetiteplanete.org

MPP SCOLAIRE

chloe@mapetiteplanete.org

AUTRES

clement@mapetiteplanete.org