La végétalisation des villes pour lutter contre la crise climatique
Ponerse en la bicicleta-escala
- LE 27 septiembre 2023

LES EFFETS POSITIFS DES VILLES VÉGÉTALISÉES POUR LA PLANÈTE

Les villes végétalisées, ces espaces urbains où la nature est intégrée de manière significative dans l’environnement urbain. Conçues pour offrir une meilleure qualité de vie aux habitant.e.s en réduisant la pollution de l’air, en régulant la température et en favorisant la biodiversité. 

 

🥵 Les villes transformées en ilots de chaleur urbains

En période de fortes chaleurs, nos métropoles se transforment en “îlots de chaleur urbain”, comme si une sorte de dôme d’air plus chaud venait recouvrir la ville.

En cause, plusieurs facteurs :

  • l’architecture : les dimensions et le faible espacement des bâtiments ne permet pas l’évacuation de la chaleur par le vent
  • l’imperméabilisation des sols avec des matériaux (goudrons, béton, etc.) qui reflètent et absorbent les rayons du soleil et stockent la chaleur
  • la concentration de l’activité humaine, source d’émission de chaleur.

❄️ La climatisation, c’est un peu la fausse bonne idée face à la hausse des températures

Et quand on a très chaud, on rêve d’une climatisation, sauf que c’est une fausse bonne idée.

Effet « kiss-cool » garanti : elle rafraîchit notre intérieur, mais augmente la température extérieure en rejetant de l’air chaud. À long terme, c’est un cercle vicieux car elle contribue au réchauffement climatique en consommant beaucoup d’énergie. Selon l’Agence internationale de l’énergie, dans les villes, la climatisation entraîne en moyenne une hausse de la température entre 1 et 1,5 degré comparée à celle des campagnes avoisinante et est responsable d’environ 10% de la consommation électrique mondiale.

🏘️ Mais comment s’en passer avec les étés caniculaires à venir ?

C’est ce problème que les architectes urbanistes cherchent à résoudre en concevant nos villes de demain.

A Montpellier, le quartier rive-gauche du Lez de Port Marianne conçu par Pierre Tourre illustre cet urbanisme dit “bioclimatique”.

Démarré en 2007, ce projet urbain a été conçu en s’adaptant à l’existant : Le vent, les arbres, la course du soleil, les crues du Lez, … Toutes ces données ont été prises en compte dans la conception du quartier pour faire des éléments un atout plutôt qu’une contrainte. Ainsi, la disposition des bâtiments favorisent la circulation de l’air entre les immeubles, les appartements sont traversants sans exposition directe au soleil, et profitent de la fraicheur du fleuve.

Pour aller plus loin dans l’aménagement du quartier, la végétalisation a été renforcée. Autour des résidences et aux abords du fleuve, la création de prairies fleuries et les plantations d’arbres laissent la place à une vraie biodiversité et favorisent l’évapo-transpiration des sols.

Ce processus baptisé en 1948 par le géographe climatologue américains Thornthwaite décrit le pouvoir rafraichissant de l’eau qui s’évapore des sols et des plantes.

Grâce à cette conception “bioclimatique”, le quartier de Port Marianne affiche un ressenti de 10°C de moins par rapport à la température extérieure. De quoi rendre la clim’ superflue !

🌼 Des “villes-jardins” qui fleurissent partout en France

Dans les projections qu’étudient le gouvernement, avec un réchauffement climatique de +4°C à la fin du siècle, les températures pourraient atteindre les 50°C dans des agglomérations comme Lyon ou Paris l’été. Ces températures ne baissent pas suffisamment la nuit et peuvent être jusqu’à 10 degrés plus élevées en comparaison avec les campagnes alentours.

La ville de Lyon, très exposée à ce risque climatique, s’est donnée un objectif : que chaque habitant dispose d’un espace vert à moins de 300 mètres de chez lui.

La métropole prévoit ainsi de planter 300 000 arbres d’ici à 2026.

"L’objectif est ainsi d’avoir trois strates de végétalisation, les platanes jouent le rôle de parasol, des arbres de taille plus modestes et des petits arbustes évapotranspirent et permettent de rafraichir l’air. On gagne en moyenne 4,2°C et jusqu’à 7°C en période de canicule » selon Pierre Athanaze, Vice-Président de la métropole de Lyon

Paris, pour ne pas devenir inhabitable s’est aussi engagée dans cette démarche de végétalisation avec une large gamme d’aménagements et le renforcement de la présence végétale :

  • plantation d’arbres 
  • mise en place de pavés à joints engazonnés (« laisser pousser l’herbe entre les pavés ») 
  • végétalisation partielle des trottoirs en laissant l’herbe pousser dans les fissures de l’asphalte 
  • création de murs végétalisés de plantes grimpantes 
  • mise en place de bacs de plantation en bois.

Ces aménagements permettent de faire baisser la pollution atmosphérique et de faire baisser la température. Entre un sol groudronné et un sol végétalisé, ce sont 8 degrés d’écart qui ont été mesurés !

Cette nouvelle façon de penser à l’aménagement urbain fleurit un peu partout dans nos agglomérations françaises : Rennes, Bordeaux, Angers, ou encore Lille ont franchit le pas !

Et si finalement, l’avenir urbain s’inspirait de la nature pour ne pas se retrouver « bétonnéficie » ? 

Este artículo fue escrito por Emeline, a troqué le métro pour le vélo, grande chance de la croiser fourrée à la médiathèque ou au théâtre du coin.

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